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L'actualité du GNV vu d'Italie


Alberi
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Bonjour,

Ces derniers mois ont vu une augmentation significative du prix du gaz naturel avec les conséquences sur le prix du GNV. En dehors du gaz combustible, l'augmentation sur le gaz carburant n'a pas fait l'actualité, à part sur le site https://www.gaz-mobilite.fr/actus/.
En Italie, il en va tout autrement, car le gaz naturel représente presque 40% de la couverture énergétique (notamment pour la production d'électricité quasi 50% - il n'y a pas de nucléaire ) (lien ici https://fr.wikipedia.org/wiki/Énergie_en_Italie). La place du GNV est importante également 2,1% du parc total (1,088 millions de véhicules en 2020) (lien ici https://www.ansa.it/canale_motori/notizie/eco_mobilita/2021/04/27/metano-per-auto-in-aumento-circolante-e-immatricolazioni_2d238af2-6b50-4a51-82d1-4e100a8bc8a6.html).

Je propose de mettre quelques extraits d'articles de presse italiens parus début octobre 2021 au début de la crise du GNV (ma traduction), qui montre que l'écho de ces hausses a été beaucoup plus importants chez nos voisins transalpins, avec des prises de positions plus incisives des associations professionnelles.

 

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Article du 02 octobre 2021 de Rita Bartolomei publié sur https://www.quotidiano.net/economia/prezzo-metano-auto-1.6871521 (traduction personnelle)

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Le prix du carburant très convenable jusqu’à hier est maintenant très haut : dans certaines zones d’Italie, on paye 2€/kg. Le confirme Massimo Monti de SprintGas, entreprise de Bologne qui distribue du GNV. Il explique « Depuis le début de l’année, le coût de la matière première a plus que triplé. En ce moment, nos stations vendent le méthane à 1,1€/kg. Jusqu’il y a quelques mois, nous étions à 0,90. Mais pour compenser le différentiel de prix par rapport au début de l’année, nous devons le vendre le double. Et il y a déjà des opérateurs arriver à de tels prix ». La tendance risque de mettre en crise tout le secteur des transports qui utilise ce carburant.
« L’augmentation soudaine des prix de marché du gaz a poussé son prix vers des niveaux qu’on n'aurait jamais imaginé, constituant une vraie anomalie, si on considère que de 2005 à aujourd’hui, le prix moyen annuel du gaz est resté autour de 24,5 cts le Normo-mètre-cube – observe dans un communiqué l’association Federmetano qui réunit plus de 100 entreprises – Ceci, laisse certainement bien espérer que, une fois les tensions actuelles de marché passées, les prix retourneront sur des valeurs normales ».
Demeure toutefois la « forte préoccupation, car les conséquences d’une telle évolution de marché s’abattent sur les opérateurs du secteur, entreprises et ouvriers qui représentent une excellence nationale, et sur une utilisation qui démontre avoir une grande confiance dans le GNV. Un fait qui, en lien avec l’augmentation progressive des véhicules à méthane dans les 5 dernières années, passée de 1,071 millions de véhicules en 2019 a 1,088 millions en 2020 – définit un secteur vital qui a tant à donner au pays et aux citoyens ». Parmi les requêtes : appliquer aussi au GNV, la TVA adaptée à 5% prévue dans le décret-sauvegarde des factures. 
« Cette escalade des prix de la matière première met en difficulté un secteur d’excellence qui présente d’énormes opportunités de décarbonisation pour l’Italie et pour l’Europe – dénonce le président de Federmetano Dante NataliDans notre pays, fonctionnent 1500 stations de ravitaillement en CNG : infrastructures qui alimentent 2,1% du parc roulant national, des moyens qui déjà aujourd’hui, pour 20% se déplace au biogaz, et qui représente un pont vers la distribution et l’utilisation de l’hydrogène » redit Dante Natali, président de Federmetano.
Federmetano énumère quelques-uns des motifs qui ont provoqué l’augmentation vertigineuse des prix. La prémice a été donnée par la libéralisation du marché dans les années 2000, avec la prévalence des logiques financières qui agissent au niveau mondial. A cela, s’ajoute «les niveaux bas de stockage dans les sites européens dus à un hiver de longue durée ; la reprise de l’économie asiatique avec une grande demande d’énergie ; le ravitaillement par cargos dérouté vers l’Asie et en général vers les marchés disposés à payer plus ; les coupes de fourniture de la Russie vers l’Europe a cause de manutentions programmées, des retards dans les autorisations pour les gazoducs d’importation». Toutes les dynamiques, fait remarquer Federmetano, « qui adviennent à un niveau bien supérieur de la capacité de contractualisation des entreprises de distribution routière et de qui les représente ». Les opérateurs, et c’est le message, sont les premiers à être préoccupés de ce qui se passe.

Modifié par Alberi
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Suite des articles italiens du début de la crise en octobre, celui-ci est de Matteo Zanichelli paru le 02 octobre 2021 sur le lien suivant :

https://www.ilrestodelcarlino.it/cronaca/metano-auto-costo-1.6871766

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Belle période quand le GNV était le carburant plus économique en absolu. Outre le fait de présenter un symbole plus vert, les voitures à méthane, avaient habituellement l’avantage de faire un plein avec une dépense beaucoup plus contenue,  confrontée à celle des voitures à essence ou diesel. Et bien, dans ces derniers jours, il est arrivé quelque chose jamais vu auparavant. Le prix du méthane a augmenté et est monté très haut. Dans certaines zones d’Italie, aujourd’hui, pour faire le plein, il faut payer jusqu’à 2€/kg.
Cette hausse inattendue du méthane (depuis de très nombreuses années, les prix étaient plus ou moins stables autour de 0,90-1,00€/kg) a pris tout le monde par surprise et surtout les consommateurs, qui sont nombreux. Car le méthane n’est pas seulement utilisé par les automobilistes, mais par le secteur entier des transports (comme les camionneurs et ceux qui utilisent des machines de chantier). Une nouvelle inattendue et malvenue qui risque de mettre en crise le secteur des transports qui utilise ce carburant.
Mais qu’est-ce qui a déclenché un tel rebond du prix ? A la base, il y a l’augmentation du coût des matières premières qui depuis le début de l’année a quasiment triplé. Cette croissance a une origine plus ancienne, des premières libéralisations des années 2000, en passant par une crise des ressources qui s’est faite progressivement plus sérieuse. A cela se joint, comme souligne Federmetano (Association des professionnels du domaine), la grande croissance de l’économie asiatique et la demande croissance de ressources énergétiques pour laquelle, elle est disposée à mieux payer la fourniture. Il s’agit donc d’un problème lié à la globalisation.
Certainement, maintenant, les associations catégorielles, dont Federmetano, vont protester et chercher de ramener les prix du méthane à des niveaux accessibles, rétablissant un équilibre avec des mesures tampons. Il reste le fait que tout le secteur est en alerte et environ 1200 stations de méthane dans la tourmente. Juste au moment où ce carburant se trouvait devant une opportunité historique avec l’introduction des stations self-service. (Pour pus d'explications sur la possibilité de self-service sur les distributeurs de méthane en Italie, voir ce post de juin 2021 lien ici https://forum.gaz-mobilite.fr/topic/cb-574/?do=findComment&comment=3201)
Marco Rinaldi, designer de stations, a soutenu que « le moment est arrivé à maturité. Du point de vue normatif, nous avons tous les instruments qui nous permettent de penser à un futur réseau de distributeur à méthane qui fonctionneraient en mode self-service ». « Du point de vue technique – ajoute-t-il – il n’y a pas de problèmes particuliers. Les nouveaux distributeurs pourraient être déjà construits pour fonctionner en mode self-service, mais il y a encore des possibilités pour innover dans les implantations existantes ». Donc «  c’est une opportunité à ne pas perdre, que ce soit dans l’intérêt des utilisateurs ,qui pourront avoir un service comparable à celui des carburants liquides, mais aussi pour les propriétaires et gérants car ils pourront conduire l’entreprise vers une transition qui va vers l’automatisation du processus, trouvant, espérons-le, des économies de gestion ». 
Il y a 6 ans que j’ai une voiture GNV et je n’ai jamais vu un prix si haut – dit une jeune femme de Pesarole coût du carburant a augmenté de presque 50%, je suis restée choquée. Selon moi, cela provoquera une diminution des ventes de voiture GNV. Aussi parce qu’au-delà du discours écologique, le méthane n’est plus économiquement avantageux. Ensuite on devra faire plus de pleins et les distributeurs ne sont pas si fréquents". C’est un sacré problème « Je ne m’attendais pas un chose de ce genre – confirme un autre automobilisteil convient à ce point d’avoir une voiture à l’essence. Je n’ai jamais vu un prix aussi haut, j’ai toujours payé le méthane sous les 90 cts. »
Parmi les conséquences de l’augmentation du méthane, il y a aussi celle associée à une entreprise pétrochimique de Ferrare, Yara, qui en effet, devra fermer ses portes pour quelques semaines. "La direction Yara de Ferrare – lit-on dans le communiqué a convoqué les secrétariats territoriaux de la chimie et la représentation syndicale de l’entreprise pour les informer de la situation critique que la société traverse en lien avec l’augmentation du coût du gaz méthane. La direction a communiqué que le groupe a la nécessité de réduire de 40% la production d’ammoniac par rapport au fait que le coût du méthane subit des notables augmentations, atteignant des maximums historiques »

 

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Suite des articles italiens du début de la crise en octobre, ils se ressemblent un peu. Mais on peut se rendre compte qu'il y en a de nombreux et ils ont tous leur tonalité un peu spécifique.  Celui-ci est de Monica Pieraccini paru le 02 octobre 2021 sur le lien suivant :

https://www.lanazione.it/economia/rincaro-choc-metano-1.6871596

(traduction personnelle)

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En 24 heures, le coût du GNV a doublé, d’un peu plus de 1 € à 2 €/kg. Une montée inexplicable, vu que le prix moyen du gaz depuis 2005 à aujourd’hui est resté autour de 24 cts par Normo mètre cube. Et pourtant, il y a probablement 2 facteurs qui concourent à cette augmentation choc du méthane.
Le prix est de toute évidence imposé aux distributeurs par les maisons-mères – explique Francesco Chini, responsable syndical Faib Confesercenti Florence[Faib=Fédération Autonome Italienne des Pompistes, Confesercenti=association catégorielle  qui représente les entreprises italiennes du commerce, du tourisme et des services, de l'artisanat et de la petite industrie]– qui le motivent avec l’augmentation des matières premières. Ne joue pas dans cette augmentation, dans le cas du méthane, l’augmentation de la demande à laquelle on a assisté, depuis le début de l’été, pour le diesel et l’essence”.
Chaque été, surtout au mois d’août, on enregistre une augmentation des carburants due à une plus grande mobilité des italiens. Sur le GNV, par contre, la demande reste stable sur l’ensemble de l’année.
« La reprise après le Covid de la mobilité en général, mais aussi de la production et des activités variées – souligne Chini peut avoir influer pour un méthane plus cher. L’augmentation du coût des matières premières s’est en fait généralisée. De l’électricité, au gaz, mais aussi aux matériaux pour le BTP : tout coûte plus et c’est un effet de la reprise depuis l’année et demie de stop pour la pandémie». «Puisque l’économie se remet en mouvement – poursuit-il - à  cela, aussi, il devrait s’ensuivre une augmentation de la demande et donc de la consommation »
Entre temps, on s’attend à une stablisation, aussi du méthane. Dépassées les tensions actuelles du marché, les prix devraient retourner sur des valeurs normales.
« Retenons que le marché du GNL, a rapidement perçu les augmentations – explique le président de Federmetano [Fédération Nationale des distributeurs et transporteurs de méthane] , Dante Natali - , cela devrait être d’autant plus rapide pour s’adapter à la diminution des matières premières, dès que cela se vérifiera. D’autre part, on ne voit pas d’éléments structuraux qui peuvent prolonger la crise actuelle. La prolongation d’une telle anomalie aurait des conséquences négatives en terme écologique sur le secteur des transports »
«  Un secteur – souligne Natali qui dans les dernières années a été acteur d’une vraie révolution. De l’ouverture du premier point de vente en 2014 à aujourd’hui, on compte plus de 100 distributeurs en activité sur le territoire, auxquels s’ajoutent 31 autres points de vente en projet ou construction. Toujours de 2014 à aujourd’hui, il y a eu plus de 3600 poids lourds à gaz naturel. En particulier de janvier à août 2021, 721 véhicules ont été immatriculés, avec +49% par rapport à la même période de 2020.  Des véhicules qui correspondent à une baisse des particules, les Pm10, Pm2,5, une chute des polluants locaux – Nox et Sox – et une réduction de 20% des émissions de CO2 ».

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Suite des articles italiens du début de la crise en octobre.  Celui-ci est de Rita Bartolomei paru le 03 octobre 2021 sur le lien suivant https://www.quotidiano.net/economia/prezzo-metano-auto-aumento-1.6875915

(traduction personnelle)

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Le prix du GNV est très haut. Mais peut-il monter encore ? Et surtout, combien de temps durera la situation d ‘aujourd’hui, avec un plein qui peut coûter le double car le gaz naturel au distributeur atteint – dans quelques zones- et même dépasse 2€/kg ? Nous l’avons demandé à Federmetano, l’association qui réunit plus de cent opérateurs du secteur – les stations en Italie sont 1500 – et au coordinateur Cem (Consortium Energie méthane) Andrea Serena. La personne qui s’occupe « d’obtenir les meilleures conditions de marché pour nos associés, qui sont 54 ». Evidemment qu’il passe un mauvais moment. Il admet « nous sommes les premiers ennuyés ».
« Chaque entreprise fait ses comptes – pressent Serena mais je crois qu’il est erroné de vendre le GNV à un prix supérieur à l’essence, comme ce qui est en train de se passer. Car l’automobiliste, avec la fonction bifuel, écartera le méthane et le distributeur risque de ne plus en vendre un kilo. Dans certaines zones, par exemple en Toscane, le prix a atteint 2,2 €. Pour moi cela est une grave erreur. Je ne crois pas qu’on puisse dépasser de beaucoup les prix actuels. Mais il reste une marge d’incertitude. Car si le marché international croit encore…. Dans un tel cas,  également les familles auront de gros problèmes. Car le méthane qui nous arrive est le même. »
Les prévisions de Federmetano sont ternes. Avec les données d’aujourd’hui « on peut faire l’hypothèse d’une amélioration à partir d’avril 2022. On continuera dans tous les cas à porter en avant dans nos instances, les requêtes comme la TVA à 5% ». Cela pourrait être question de mois, plus que de jours ou semaines.
« Le méthane gaz naturel, comme les autres matériaux (fer, cuivre et autres) – raisonne le coordinateur Cem - est soumis aux restructurations internationales. Aujourd’hui nous l’acquérons à 1€ le mètre cube, le prix normal serait 25 cts. Ce qui a toujours été la moyenne, dans les 20 dernières années. Mais, si cela retournerait même à 40cts, les opérateurs pourraient remettre les prix d’avant. On est en dehors de toute logique, j’espère que ce soient des spéculations qui puissent s’éteindre. En juillet 2008, quand le pétrole avait atteint le record de 150 dollars le baril, le GNC s’achetait à 40 cts. Maintenant le pétrole est à 70. Le gaz, je ne sais pas pourquoi, est arrivé à 1 euro. Nous sommes tous bouleversés. »
Mais pourquoi vendredi, les prix sont montés ainsi ? « Parce qu’en ce jour, commence l’année thermique, que j'appelle le jour de l’an du gaz, c’est traditionnellement le moment auquel les contrats se signent », explique Gabriele Maisini, directeur de « Staffetta quotidiana », journal spécialisé du secteur. Il ne croit pas que l’augmentation s’arrêtera là. Il part d’un indice « les contrats de fourniture sont souvent d’un an. Donc il ne reflètent pas l’augmentation des prix internationaux ». Pour cela, on pense que les prix anormaux de ces jours « dureront encore un bout de temps. Jusqu’où on pourra arriver ? C’est la question des questions.  »

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Suite des articles italiens du début de la crise en octobre.  Celui-ci est de Gianni Antoniella, section Moteurs du Corriere della Sera, du 04 octobre 2021 sur le lien suivant https://www.corriere.it/motori/attualita/21_ottobre_04/auto-metano-gpl-prezzi-stelle-ecco-perche-gas-non-conviene-piu-c3fee522-2527-11ec-807b-86d461d54829.shtml

(traduction personnelle)

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Convient-il encore d’acheter une auto au GNV ? Il semble que non, au vu des prix actuels. Le GPL a eu une montée (0,724 à 0,745 €/litre, sans marque 0,725€/L). Mais encore plus le méthane qui, à certaines pompes au Centre-Nord, a eu une vraie flambée dépassant les 2 € au kg. Hausse plus contenue pour les prix de l’essence et du diesel.

(....)
Le voitures GNV semblaient l’alternative plus économique sur le marché jusqu’à hier. Mais soudain voici les hausses. Les prix monteront encore ou retourneront vers le raisonnable ? « Le marché est devenu fou, dit Davide Tabarelli, président de Nomisma Energie – les coûts de production du méthane sont constants et pourtant le prix final a augmenté de façon démesurée. Nous sommes à 1€ le mètre cube de gaz : 9 fois la moyenne de 2020. Le fait que la fourniture de la Russie a baissé, aussi parce que la Chine et l’Asie ont faim d’énergie et absorbent tous les cargos de gaz liquéfiés, ainsi chez nous, la panique a engendré une course des prix. En plus, les stocks sont abaissés de 25% et chacun répond comme il peut : par exemple en Allemagne, la consommation de charbon a augmenté de 50%... Pour ce qui concerne le méthane pour le transport, les perspectives ne sont pas roses. Il n’y a pas en vue d’intervention de l’Etat pour contenir les prix ? Donc pour les prochains mois, les augmentations sont quasi certaines. On espère, qu’avec le printemps prochain, que le marché retrouve un meilleur équilibre.».
 

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Suite des articles italiens du début de la crise en octobre.  Celui-ci est de la section Moteurs du Corriere della Sera (lien ici https://www.corriere.it/motori/21_ottobre_06/prezzi-gas-metano-auto-distributori-dove-rifornimento-costa-meno-be935b0c-268c-11ec-80e1-1715b255e4f7.shtml?refresh_ce)

(traduction personnelle)

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Selon l’observatoire des prix du Ministère du Développement Economique, le prix du méthane a augmenté surtout dans les régions du Centre-Nord mais pas dans toutes les stations.
Sur le site du Ministère, il est possible de trouver les distributeurs qui coûtent moins via un moteur de recherche qui permet d’obtenir les adresses et les prix communiqués directement des gestionnaires de stations. Ainsi au moment de l’écriture de l’article, à Milan, on peut passer d’un prix de 1,09€/kg à 2,09, à Rome de 1,19€/kg à 1,80.
Une poussée qui a appelé l’attention de l’Antitrust : Assoutenti (Association de consommateurs) a signalé à l’autorité Antitrust, garante de la concurrence, afin de vérifier si les spéculations ont contribué à atteindre de tels prix à la pompe. « On sait qu’aujourd’hui un plein de méthane coûte aux automobilistes, 100% de plus qu’en début d’année 2021, avec des prix à la pompe qui sont passés de 1 à au-delà de 2 € le kg dans certains lieux
» explique le président de Assoutenti, Furio Truzzi « La course aux prix n’est pas déterminée seulement par l’augmentation des matières premières, mais aussi par des spéculations dans certaines zones du pays où les distributeurs agissent en condition de monopole ou presque. En Italie, on compte un peu plus de 1500 pompes qui délivrent du méthane, mais leur distribution sur le territoire n’est pas homogène, des régions comme l’Emilie-Romagne, la Sicile et le Piémont, tout en ayant une population similaire (de 4,3 à 4,8 millions de résidents) comptent respectivement 239, 52 et 98 distributeurs de méthane. La Sardaigne ne dispose d’aucune pompe de méthane, en Val d’Aoste, on n’en compte qu’une active tandis que la Molise en a à peine 5».
(...)
La tendance ne semble pas s’arrêter. Les prévisions de Federmetano, l’Association des opérateurs du secteur, ne prévoient pas de baisse avant avril 2022.

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Pour moi ça n'est pas vraiment étonnant, les énergies fossiles sont en stock limité et on sait qu'on entre dans une période chaotique, c'était déjà prévu il y a plus de 50 ans par le rapport Meadows. Pour autant, le pétrole a déjà dépassé son pic, et il n'y a pas de raison qu'il soit mieux loti que le gaz...

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Le gaz tout comme le pétrole va avoir son pic. En regardant un peu sur le web, il n'est pas bien clair si ce pic gazier est ou non passé.
Sur cet article de 2013 (qui date donc un peu) du site de Jean-Marc Jancovici, expert des questions d'énergie (lien ici https://jancovici.com/transition-energetique/gaz/a-quand-le-pic-de-production-mondial-pour-le-gaz/), on y distingue un pic sur la base des réserves courantes (plus ou moins maintenant), un pic en tenant compte des réserves à découvrir qui peut repousser ce pic vers 2030, sans tenir de la production de gaz non conventionnels (gaz de schiste aux Etats-Unis) qui décalerait encore un peu.

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Suite des articles italiens du début de la crise en octobre.  Celui-ci est de Francesco Giorgi, sur un site supplémént d'un média Blogo, du 05 octobre 2021 sur le lien suivant https://www.autoblog.it/post/la-folle-corsa-al-rialzo-del-metano-per-auto-ecco-perche

(traduction personnelle)

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Considérant l’escalade des prix du gaz naturel qu’on enregistre dans ces derniers jours, l’auto  GNV n’est plus aussi abordable comme elle l’a été (bien sûr par rapport à l’essence). Avec l’arrivée de l’automne – c’est-à-dire la période de l’année dans laquelle advient le début des contrat de gaz – il y a eu l’amère constatation de augmentation à des niveaux (malheureusement) record du prix du GNV. Et certains sont d’avis que cela va encore croître ultérieurement.
Une situation qui concerne aussi le GPL qui a monté dans les environ de 0,724-0,745 €/litre en moyenne, avec des chiffres plus bas rencontré sur des stations hors marques. Cependant c’est le gaz naturel qui a enregistré une préoccupante flambée des pris dans certaines stations situées dans les régions centre –septentrionale d’Italie, est même arrivé à dépasser 2€/kg.

A titre de comparaison, relève le Corriere della Sera, sur la base des données de l’Observatoire des prix des carburants du Ministère du Développement économique et élaboré par Quotidiana Energia, à 8 heures le lundi 4 octobre, le prix moyen de l’essence à la pompe en mode self-service était monté à 1,691€ contre 1,686 €le vendredi 1er octobre (la fourchette des prix appliqués en mode self-service oscillait entre 1,682 et 1,705€/l, et une moyenne de 1,676€/l pour les station « no logo »). Quant au diesel, l’intervalle des prix à la pompe (toujours self-service) avait monté à 1,544€/l en moyenne (là où le 1er octobre, on avait 1,536€/l), avec des prix appliqués des compagnies qui se situaient sur 1,534-1,538€/l (e 1,526€/l pour les distributeurs « no logo »)
Les chiffres indiqués mettent en évidence que le GNV a subi une flambée majeure, n’en déplaise aux 2 grandes particularités qui depuis toujours caractérisent le GNV, la commodité et l’impact environnemental bien plus réduit par rapport aux combustibles dérivés du raffinage du pétrole.
Emblématique, l’observation avancée par Federmetano  [Fédération Nationale des distributeurs et transporteurs de méthane] dans une note (publiée sur son portail en ligne) à l’adresse des adhérents : « La libéralisation du marché du gaz, commencée dans les années 2000 – lit-on dans le communiqué – a fait en sorte que le marché soit l’objet à des logiques de type financières, qui agissent au niveau mondial et qui inévitablement affecte la côte du prix de la matière première et, par conséquent, sur le prix final du produit »
Les données sont claires : après les diminutions de prix – causées dans un premier moment par l’urgence sanitaire au niveau mondial – qui s’étaient vérifiées au printemps 2020, le prix de la matière première a subi des augmentations continues. Une escalade qui, depuis octobre de l’an dernier, a atteint de chiffres record même supérieur à 600%
En effet, remarque le Codacons [Coordination des Associations pour la Défense de l'Environnement et des droits des utilisateurs et consommateurs] via son président Marco Maria Donzelli, les conséquences pour le portefeuille des automobilistes propriétaires de véhicules GNV sont doublement négatives : « d’un côté, on subit l’augmentation des coûts des pleins et de l’autre on voit annuler les avantages associés au choix du véhicule GNV. Aujourd’hui, le plein d’un véhicule GNV va coûter plus du double par rapport au début de l’année. En janvier dernier, le prix moyen national du méthane était de 0,981€/kg, tandis qu’aujourd’hui dans certaines stations, il dépasse les 2€/kg.
Ceci signifie que le coût d’un plein de méthane passe d’une moyenne de 13,7€ à un record de 28€. L’augmentation est de plus de 104%. Un renchérissement qui risque d’annuler tout avantage économique pour qui a choisi une auto GNV. Cette typologie de carburant, en effet, si d’une part, il permet de parcourir 100km en dépensant la moitié par rapport au diesel, d’autre part, il impose des coûts de manutention de véhicule sensiblement plus élevé aux véhicules traditionnels
 ».
La même Federmetano liste les motifs qui peuvent être à la base du constant renchérissement du GNV : on parle de la quantité basse de gaz stockée dans les sites européens dû à un hiver plus long que d'habitude ; la reprise économique en Asie, avec une plus grande demande d’énergie, la fourniture de GNL par cargo déroutée vers les pays asiatiques et plus généralement vers les pays disposés à payer plus ; les arrêts de fourniture de la Russie vers l’Europe à cause de manutentions programmées, des retards dans les autorisations pour lancer les nouveaux gazoducs d’importation. Il s’agit, indique Federmetano, de « mécanismes qui adviennent à des niveaux bien supérieurs par rapport aux possibilités de contrat des entrepreneurs de la distribution routière et de ceux qui les représente, et qui constituent motif de grande préoccupation et malaise ».
Le gouvernement a, de son côté, prévu une première compensation (fin septembre, en prévision de l’augmentation des factures, il avait décidé une baisse de la TVA à 5%), toutefois, cela concerne l’utilisation domestique. Pour les transports, le discours est autre pour le moment, on n’entrevoit aucune décision de la part de l’exécutif, comme le reporte aussi le Corriere della Sera, citant une déclaration de Davide Tabarelli, président de Nomisma Energie : «les perspectives ne sont pas roses. Il n’y a pas en vue d'interventions de l’état pour contenir les prix. Donc, pour les prochains mois, les augmentations sont quasi certaines ».
La crainte est que, au moins dans une prospective de court terme, que les consommateurs se trouvent contraints à assister à une course généralisée aux augmentations du méthane en lien avec cette ’économie de gestion (et de cela, il pourrait y avoir un contrecoup aussi sur le marché des voitures neuves). Le souhait est que le marché retourne vers un ré-équilibre dès le printemps 2022. Des centaines de milliers d’utilisateurs espèrent que ce ré-alignement puisse se vérifier même avant.

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Suite des articles italiens du début de la crise en octobre.  Celui-ci est non signé  sur un site d'un journal online, du 06 octobre 2021 sur le lien suivant :  https://www.ilpost.it/2021/10/06/aumento-prezzo-gas-metano-europa/

(traduction personnelle)

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L’augmentation du prix du méthane dans les transports est particulièrement remarquable, aussi parce que le méthane, notamment en Italie, est associé à une épargne aux distributeurs. Dans les derniers jours, comme décrit par les divers journaux, dans certains distributeurs du Centre-Nord, le prix a atteint 2€/kg, environ le double d’il y  a quelques mois, quand il était vendu à 1€/kg. Si le prix du gaz naturel est en augmentation depuis un peu  sur les marchés internationaux, l’augmentation sur ldu GNV des derniers jours a été très forte car au début du mois, ont été renouvelés les contrats de fourniture énergétique.
Les associations du secteur sont très préoccupées. Par exemple, Federmetano, qui est l’association nationale des transporteurs et distributeurs de méthane, a écrit dans un communiqué « L’augmentation soudaine des prix du marché du gaz a atteint des chiffres que personne n’aurait jamais imaginé, constituant une vraie anomalie ». L’association a demandé au gouvernement d’intervenir avec des dégrèvements fiscaux.
Les augmentations, notamment du méthane, sont dues aux conditions particulières dans lesquelles se retrouve l’Europe depuis quelques semaines : les réserves de gaz naturel sont à leur minimum historique depuis 2013, dans une phase dans laquelle la consommation augmente significativement par l’arrivée de la saison froide et par la reprise de la production industrielle, après les périodes difficiles de la pandémie du coronavirus. La requête en gaz est beaucoup plus haute et en même temps, l’offre est limitée, surtout à cause de la Russie, un des principaux fournisseurs de gaz pour l’Europe, qui n’a pas augmenté de façon significative sa fourniture.
Le gaz naturel est une des principales ressources avec laquelle on produit de l’énergie dans les pays européens, même pour ceux pour lesquels la production est avec un mix plutôt diversifié qui comprend de nombreuses sources comme le charbon, l’hydroélectricité, le nucléaire, l’éolien, le solaire, le pétrole et la biomasse. L’Italie est plus exposée que les autres pays à l’évolution du prix du gaz, considérant qu’il est utilisé pour environ la moitié de l’énergie produite dans notre pays. Presque 2/3 des besoins énergétiques italien sont couverts par des importations des autres pays, avec les difficultés de tenir sous contrôle les prix associés.
La semaine passée, l’Autorité de régulation pour l’Energie, les réseaux et l’environnement (ARERA) a communiqué que dans les derniers 3 mois de cette année, la facture de l’énergie électrique augmentera de 29,8% et celle du gaz de 14,4% pour la famille type. L’augmentations des factures a été en partie limitée par une intervention du gouvernement qui a réservé les ressources nécessaires pour étouffer l’impact de l’augmentation des prix. Sans ce décret, l’augmentation aurait été de 45% sur la facture électrique et de plus de 30% sur celle du gaz
Mardi 5 octobre, les prix du gaz naturel ont atteint un nouveau maximum sur le marché européen suscitant de nouvelles préoccupations pour la crise énergétique. Les contrats pour le ravitaillement de gaz en novembre ont augmenté de 23% par rapport au mois précédent, arrivant à 117,50€/MWh, 400% en plus par rapport au début de l’année. Les prévisions des analystes pour les prochains mois ne sont pas bonnes, considérant l’augmentation prévisible de la consommation surtout via le chauffage avec l’arrivée de la saison froide.
En Europe, certaines entreprises industrielles qui consomment beaucoup d’énergie ont commencé à ralentir la production, contraints par la nécessité de réduction de la consommation et par maintenir un peu de marge de gain. En Allemagne, l’entreprise chimique SKW Stickstoffwerke Piesteritz, qui produit surtout de l’ammoniac, a annoncé qu’elle stoppera 20% de la production, à cause de augmentation du prix du gaz. D’autres sociétés sont dans les mêmes conditions et demandent au gouvernement d'intervenir pour maintenir sous contrôle les prix. 
Dans le même temps, les entreprises essaient d’améliorer leur efficience pour consommer moins d’énergie, mais les processus de mise à jour des lignes productives demandent du temps et ne peuvent être résolues dans une phase d’urgence comme actuellement. Les analystes signalent que la crise pourrait s’aiguiser si les réserves de gaz se réduisent en Europe, rendant nécessaire la suspension de certaines activités. Dans certaines zones de la Chine, il est déjà arrivé quelque chose de similaire, avec la requête aux industries de ralentir la production, pour garantir la fourniture d’énergie électrique et gaz aux habitations, au moment où commencent la baisse des températures.
La Chine a intensifié l’importation de gaz naturel, surtout venant de la Russie, avec l’objectif de recourir le moins possible au charbon, plus polluant et qui ne leur permettrait pas de rejoindre les objectifs pour cette année de réduction des émissions polluantes. La majeure requête de l’Asie a été utilisée par le gouvernement russe comme justification d’une fourniture moindre vers l’Europe, mais les divers observateurs retiennent que cela est le fruit de décisions spécifiquement politiques.
La Russie dans les derniers mois a réduit les flux vers l’Europe dans ses gazoducs qui passent en Biélorussie, Pologne et Ukraine, faisant pression pour l’activation du Nord Stream 2, le nouveau et discuté grand gazoduc qui passe sous la mer Baltique, rejoignant directement l’Allemagne.
En Europe, la réduction de la production intéresse certains des plus grands producteurs de fertilisants. Cela pourrait donc avoir conséquences pour les autres secteurs, comme celui agricole, avec des effets ultérieurs sur le prix des biens alimentaires. A l’augmentation des coûts de l’énergie, on assiste d’habitude à une augmentation des prix de nombreux biens, avec le risque d’une augmentation de l’inflation au-delà de niveaux souhaités par les politiques gouvernementales.

Pour le moment, il ne semble qu’il n’y ait pas beaucoup de solutions au problème. Equinor, la principale société pétrolifère norvégienne, est en train d’augmenter la fourniture de gaz vers l’Europe, intensifiant la production des deux aires extractives de la mer du Nord. Un plus grand ravitaillement devrait alléger la situation, mais sans pouvoir les résoudre et divers pays, comme la France et l’Espagne ont demandé à l’Union Européenne d’ élaborer une stratégie commune pour affronter le problème des prix de l’énergie.
 

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Suite des articles italiens du début de la crise en octobre.  Celui-ci est de  Marco Vignola sur un site de l'Union Nationale des Consommateurs du 08 octobre 2021 sur le lien suivant :  https://www.consumatori.it/auto-moto/aumenti-prezzo-metano-auto/

(traduction personnelle)

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Nous recevons de nombreux signalements ces derniers jours sur les augmentations du prix du GNV : à quoi sont-elles dues ? Pourquoi maintenant ? Y-a-t-il des solutions ? Nous allons essayons de faire clarté sur le sujet.

Depuis début octobre, dans toutes les stations du pays, on enregistre une augmentation du prix du GNV jusqu’à 2€/kg (le plein se fait en kilo et non en litre comme pour les autres carburants) dans certaines régions, quasiment le double de ce qui se payait il y a quelques mois.
Ces augmentations du prix du méthane sont dues:

 

  •  la croissance exponentielle qui, depuis plus d’un an caractérise le marché du gaz méthane et qui a causé également les augmentations record du coût de l’énergie et qui sont déterminées par des enjeux géopolitique :
    -    L’épuisement des stocks des sites européens dû à un hiver plus long que prévu;
    -    La reprise productive en Asie, avec des pays comme la Chine et l’inde qui ont recommencé à importer (et à prix hauts) des quantités énormes de gaz des pays producteurs;
    -    La production de GNL américain quasi complètement absorbée par les pays asiatiques (ou vers les marchés prêts à payer les prix les plus hauts);
    -    Les interruptions de fourniture de la Russie, principal fournisseur de gaz pour l’Europe et l’Italie.
     
  • à la dépendance de notre pays de cette particulière source d'énergie en tenant compte que le gaz est utilisé pour produire quasiment la moitié de l'énergie de notre pays et n'étant pas producteur que nous devons importer de l'étranger.

Ces augmentations se voient particulièrement là car le 1er octobre est le début de l’année thermique quand sont signés les contrats de fourniture et qui ont une durée d’une année. Et voilà pourquoi les augmentations des mois passés (400% en plus par rapport au début de l’année) se sont reportés sur les pompes (et sur les portefeuilles des consommateurs) avec des hausses record.

A cela, on ajoute le fait, qu'à la différence des distributeurs traditionnels, les distributeurs de méthane sont beaucoup moins et concentrés pour la plupart dans certaines régions. A comparer aux 20000 stations d’essence et diesel et des presque 4500 de GPL, celles de méthane sont un peu plus de 1500 [NDLR loin pourtant au delà du nombre de stations en France], et, donc facilitant aussi la spéculation sur le prix.

Mais pourquoi ces augmentations aussi fortes ont caractérisé en particulier le méthane et en mode mineur les autres carburants (essence, diesel et GPL) ? La réponse est simple : il s'agit de 2 produits et marchés différents, un peu pour simplifier c'est comme vouloir comparer des pommes et des poires !
Mais l’essence, le diesel et le GPL sont des sous-produits du pétrole brut, duquel ils sont raffinés, alors que le méthane est un gaz naturel indépendant qui n'a peu ou rien à voir avec le pétrole. Si, donc, les prix de l'essence, du diesel et du GPL dépendent de l’évolution du prix du baril, pour ce qui concerne le gaz méthane pour auto, qui de fait est le même produit qu'on utilise dans nos maisons pour se chauffer, le prix à la pompe sera déterminé de la valeur du prix sur le marché de gros.

Malheureusement, dans ce cas, les armes à disposition des consommateurs sont sans effet, en effet nous pouvons peu, sauf, quand c'est possible, de suivre les prix des stations de notre zone et choisir les plus convenables. Les prévisions parlent de ces prix de méthane qui continueront à être élevés pendant plusieurs mois en espérant une baisse en 2022.
Autre chose, c’est ce que pourrait faire le gouvernement rapidement pour introduire des systèmes pour calmer les prix, comme par exemple il a fait avec la TVA pour le gaz combustible et sur le plus long terme rendre le pays moins dépendant du gaz pour l’électricité [NDLR le gaz représente presque 50% de l'électricité produite en Italie].

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Dernier des articles italiens du début de la crise en octobre.  Celui-ci est de  Nicola Ventura sur le site ecomotori.net, un site qui s'intéresse à la "mobilité soutenable et écologique". Il date du 22 octobre 2021 et résume tout le début de la crise et les responsabilités. L'article est long, mais intéressant à lire. Il est disponible sur le lien suivant :  https://www.ecomotori.net/guide/dossier-prezzi-metano-2021/. Bien sûr, il reflète la situation italienne, mais éclaire la nôtre sous certains aspects.

(traduction personnelle)

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Depuis le 1er octobre, jour de la flambée des prix du méthane, on en a lu de toutes les couleurs. De « voleurs » à « c’est un complot » en passant par «c’est la faute du gouvernement qui augmente les taxes ». En fait, un total délire d’informations confuses au milieu desquelles se mettent beaucoup de médias (pas tous) manifestement non préparés sur le thème mais prêt à brandir des gros titres chasseurs de clics. 
Dans ce total marasme, nous avons décidé d’essayer de mettre le plus possible les choses au clair avec ce que nous avons défini « Opération Transparence »
Oui, avant tout transparence, car dans ce secteur, parler prix est pratiquement un tabou et au contraire nous retenons que jamais comme aujourd’hui, on a besoin avant tout de transparence. Expliquer et informer sont déterminants pour faire comprendre les causes de ce tremblement de terre des prix qui a touché en premier les contrats GNV mais qui rapidement se répercutera sur l’ensemble du secteur énergétique.
 

1 – Année thermique
Pourquoi tout s’est déclenché le 1er octobre ? Car l’année thermique, c’est-à-dire la période de référence (et donc contractuelle) pour les entreprises qui opèrent dans le secteur du gaz s’appelle « Année Thermique » et va du 1er octobre au 30 septembre. Les nouveaux contrats sont donc entrés en vigueur le 1er octobre.
Cela vaut-il pour tous ? Non, c’est une règle très diffusée, mais ce n’est pas une contrainte absolue. Il y a également des contrats qui suivent, par exemple, l’année solaire et qui termineront le 31/12.
 

2 – Le complotisme : gouvernement, SNAM et les voitures électriques
Parmi les choses absurdes lues ces jours sous forme d’affiches improvisées dans les stations, quelqu’un accusait le gouvernement (voleur par définition…,sic) d’avoir augmenté les taxes de 30 cts. Rien de plus faux ! Au contraire sur le GNV, il n’y a aucune accise  en faveur de l’Etat. L’unique impôt qui grève le GNV est la TVA et aucun autre impôt a été ajouté.
L’autre élément souvent présent dans les commentaires désorientés est le SNAM (Societé NAtionale des gazoducs) [l’équivalent de GrDF]. Ils sont nombreux les gérants et les utilisateurs qui ont bien pensé à accuser la SNAM pour les hausses. Pour la majorité des italiens, l’équivalence est valide entre SNAM et méthane et là aussi une clarification est nécessaire.
La SNAM  ne vend pas de méthane mais s’occupe du transport, du stockage et de la regazéification du méthane. En substance, elle voit transiter énormément de méthane dans ses réseaux mais ne s’occupe pas de la vente. Vous êtes choqués de la nouvelle ?
Enfin, « ils veulent nous obliger à acheter les voitures électriques » est un des mantra les plus diffusés. Dans ce cas, l’exercice relève d’un équilibrisme élevé en soutenant que les « pouvoirs puissants » veulent boycotter les autos GNV avec l’augmentation du coût du carburant alors que c’est le même qui sert à produire 50% de l’énergie électrique nationale qui sert à alimenter les voitures électriques. Inutile de s’aventurer au-delà.
 

3 – Pourquoi des prix montés en flèche ?
Si ce n’est pas la faute du gouvernement et de la Snam, de qui est-ce la faute ?
Ce seul thème mériterait un très long approfondissement mais devant, par force simplifier les choses, les causes sont à chercher dans quelques éléments clés parmi lesquels :
-    Typologie des contrats
Précédemment, il étaient à long terme tandis que récemment, ce sont des contrats « courts » très en lien avec une autre déformation du marché financier « les futures ». Il est flagrant pour chacun que la « stabilité » du prix est le premier paramètre qui saute.
-    Géopolitique
Nous dépendons quasi totalement de l’importation du gaz naturel et le principal fournisseur est la Russie. Dans la phase post-pandémie, certaines économies, la chinoise en premier, ont enregistré des importants taux de croissance et se sont taillés littéralement la part du lion en acquérant du gaz naturel et méthane liquide sans limite de dépense.
Il est évident qu’en absence de contrats à long terme (voir au-dessus), le vendeur privilégie la meilleure offre.
Ce n’est pas par hasard que le président Russe est intervenu (refroidissant la course à la hausse) rappelant que la Russie est un fournisseur de gaz fiable. Lire entre les lignes… Bien sûr que si vous faites les fiers avec des contrats « courts », ne vous en prenez pas à nous !
En outre, il faut inclure la complexité géographique des gazoducs, qui traduit signifie transiter le moins possible par l’Ukraine et forcer la main pour l’achèvement des nouveaux méga-gazoducs européens plus efficaces et moins coûteux du point de vue pompage.
Enfin, certainement n’aident pas les déclarations de tous les leaders européens de vouloir entreprendre un parcours d’abandon du gaz vers des sources renouvelables. Très bien… mais avec les mots ! car, dans les faits, au niveau européen, les renouvelables comptent pour moins de 20% du besoin énergétique et dans les 5 dernières années, elles ont augmenté de seulement 5%..
Disons que cracher dans l’assiette dans laquelle il y a la nourriture qui te servira pour les prochaines années, sans avoir une réelle alternative, n’est pas exactement une opération optimale.
Ce ne sont pas évidemment les uniques causes mais nous croyons que ces deux aspects sont les plus déterminants dans cette phase..
 

4 – Le Marché du gaz Naturel
Lumière faite sur la flambée de la matière première, il convient de clarifier une fois pour toute où se décide le prix (exprimé en €/MWh) du gaz naturel.
-    Indice TTF
Dans les 10 dernières années environ, pour dissocier la cote du gaz naturel à celle du pétrole, sont nées variées plateformes d’échanges virtuel. Le TTF hollandais, littéralement Title Transfer Facility, est celui qui a pris majoritairement le pas devenant le marché en gros de référence pour l’Europe. Ce sont les côtes quotidiennes et/ou les moyennes mensuelles du TTF, le vrai fléau de la balance pour déterminer le prix du méthane au distributeur.
-    Indice PSV
De façon analogue à ce qui survient en Europe, l’Italie a aussi son marché au gros. Notre HUB virtuel s’appelle PSV ou plus simplement Punto di Scambio Virtuale (Point d’Echange virtuel). [NDLR, indice PEG pour la France]

Pour comprendre la portée de l’augmentation des prix dans les stations, il suffit de regarder les graphiques de ces indices (le graphique est à voir sur l'article original, le lien de l’article est au début de ce post).
Dans les années précédentes, la valeur du TTF était, essentiellement stable sous la cote 25€/MWh (quelquefois aussi beaucoup moins, mais on reparlera plus tard) tandis qu’à l’été 2021 a commencé une montée vertigineuse qui a atteint le pic de 116€/MWh le 5 octobre 2021.
A ce point, il n’y a pas besoin d ‘un mage de la finance pour comprendre que si la matière première augmente de quasi 5 fois, il est normal aussi que le prix à la pompe le 1er octobre ait littéralement explosé.
 

5 – TAP – Trans-Adriatic Pipeline 
Souvenez-vous des milliers de polémique sur le gazoduc Trans-Adratique TAP ? Souvenez-vous de ceux qui voulaient le bloquer à tout prix en le considérant inutile ?
Le problème du prix, comme nous avons pu le comprendre, est interdépendant avec la disponibilité du gaz naturel et depuis qu’il est entré en fonction, le TAP a annulé le spread de la cote entre TTF et PSV.
Pour simplifier encore, le gaz naturel qui arrive de la mer Capsienne en Italie à travers le “couloirs du Sud du Gaz” a été déterminant pour contrôler le manque de matière première et donc contenir en partie l’explosion du prix.
Ce n’est pas une déclaration d’amour pour le cas spécifique du TAP mais seulement pour souligner que la diversification des sources d’approvisionnement est plus que jamais nécessaire et que si, au lieu de l’entraver , on avait porté à l’achèvement le GALSI (acronyme de Gazoduc Algérie Sardaigne Italie) aujourd’hui probablement, on se lécherait des plaies moins douloureuses.


6 – Pourquoi certains distributeurs changent le prix tous les jours ?
Habitués à des prix de GNV très stables à la pompe, dans certains cas immuables pendant des années, la variation continue des prix a mis en crise que ce soient les opérateurs ou les consommateurs, alimentant encore une fois des théories complotistes.
Là aussi la réponse est simple et liée à 2 facteurs :
-    Politique des prix
-    Augmentation graduelle : dans la première phase (le changement d’année thermique), certaines stations ont adapté le prix tout d’un coup tandis que d’autres, principalement les grandes compagnies pétrolifères, ont décidé de prendre en charge une partie de la hausse adaptant le prix un peu à la fois en le vendant sous le coût les premiers jours.
-    Stations multicarburant : la hausse a été « amortie » par la présence des autres recettes (voir le cas des stations multicarburants)
-    Diversification des contrats : la hausse a été contenue grâce à la diversification (échéances et fournisseurs)  des contrats de fourniture de gaz naturel.
-    Réduction de la marge : certains opérateurs ont choisi de faire (ou non) une réduction de leur marge de profit pour compenser la hausse.
-    Typologie de contrat
Comme nous avons expliqué le système des contrats de fourniture de gaz naturel, on a évolué (ou compliqué ?) vers des contrats à court terme et aujourd’hui la plus grande partie des entreprises qui vendent du gaz naturel doivent obligatoirement s’appuyer sur un broker ou un énergie manager (appelez-le comme vous voulez) qui les aide à se débrouiller dans le système complexe des contrats.
Hors des désormais rares cas de contrats à prix fixe, la typologie restante contractuelle prévoit l’indexation au prix de marché de référence. Ainsi finalement, on comprend pourquoi est aussi important l’évolution des indices TTF et PSV !
Par concision, nous résumons dans des contrats avec une indexation liée à :
-    Cote du jour TTF/PSV
-    Cote du jour précédent TTF/PSV
-    Cote moyenne du mois TTF/PSV
-    Cote moyenne du mois précédent TTF/PSV 
Si on réussità mettre de coté la rage du prix qu'on a à payer à la pompe, il devient assez simple de comprendre que les variations même quotidiennes et aussi importantes ont une explication démontrable.


7 – Composition du prix du GNV pour le public
On arrive au sujet plus brûlant, celui réellement lié à l’opération transparence que nous avons lancé depuis le début : comment est formé le prix du méthane à la pompe ?
Les éléments qui entrent dans la définition du prix de vente sont :
-    Prix de la matière première
-    Contribution Gestion du Fond Réservoir Méthane
-    Accise
-    Gérant
-    Amortissement

-     Electricité
-    Manutention
-    Marge
-    TVA 22%
Voyons un exemple pour mieux comprendre :
(le graphique est à voir sur l'article original, le lien de l’article est au début de ce post).
Dans notre reconstruction, nous avons fait l’hypothèse de minimum et de maximum  car logiquement chaque installation-station a des caractéristiques différentes et par conséquent des coûts différents.
De toutes les façons, il est évident que le prix de 2€/kg pratiqué par certaines stations a, malheureusement pour nous, automobilistes GNV, une justification correcte.
Dernière considération : il faut prendre en considération le coût de l’énergie électrique nécessaire pour la compression du méthane qui pourrait subir des hausses ultérieures importantes car le PUN (Prix Unique Nationale) publié du Gestionnaire des Marchés Energétiques a littéralement explosé bien au-delà des 200€/MWh.


8 – Les petits malins ne manquent jamais
Dans un réseau composé de plus de 500 stations de méthane, il était aussi facile d’imaginer qu’on aurait vite constaté aussi quelques petits malins.
Nous n’avons pas de preuves car les contrats, nous ne les connaissons pas, mais certaines situations sont réalistiquement peu crédibles.
Nous avons vu des stations avec des prix bloqués depuis des années décider d’adapter le prix dans ces circonstances avec une différence de quelques centimes.
Nous avons vu des stations gicler à 2,199€/kg pour ensuite descendre à 1,999€/kg et de nouveau à 1,499€/kg le tout dans une période 10 jours. Ok les cotes TTF, Ok les indices journaliers ma pour le dire comme Totò [grand acteur comique napolitain 1898-1967] ”Ccà nisciun è fess” [sous réserve - Personne n'est dupe]
Nous prenons note de tout, nous avons plus de 250000 utilisateurs de l’application qui sont nos yeux sur le territoire et quand nous retournerons à la normalité, on se souviendra de tout. PROMIS !!!


9 – Alarme Prix Mars 2020
Seuls les plus attentifs s’en souviendront mais en mars 2020, nous lancions une alarme prix car la logique des prix, nous la connaissons bien depuis des années.
Malgré  la moyenne de la période (depuis 2019) qui avait une cote mois de 15€/MWh les prix restaient autour d’une cote de 1€/kg tandis que selon notre analyse le prix n’aurait pas dû être supérieur à 0,899€/kg
En mars 2020, doivent certainement être considérées toutes les atténuations de la situation dues à la contraction de la consommation à cause du confinement (nous demandions 0,899€/kg et non pas 0,599€/kg !!!) mais ce fût un exemple frappant des différentes vitesses d’adaptation des prix à la hausse et non à la baisse.


10 – Considérations finales
Sous réserve, nous suivrons la situation de façon constante, il y a encore quelques aspects qu’il fait éclaircir.
-    Le biométhane
A ce jour, le biométhane couvre environ 20% de la consommation de GNV. Une part déjà importante, mais qui est destinée à croître beaucoup (certaines estimations prévoient jusqu’à 80%) mais surtout une ressource dans une phase si délicate du marché aurait pu agir comme modérateur des prix. Au contraire, le GSE [Gestionnaire des Services Energétiques], par loi, assigne au biométhane injecté dans le réseau un prix PSV-5%. En pratique, on paye le biométhane autant que le fossile.
Le sujet est surement très complexe et nous n’avons pas de solutions, mais surement nous croyons qu’il est opportun d’intervenir. 
Il n’est pas utile au producteur quand le prix baisse et il n’est pas utile au marché quand le prix monte. Une approche différente est urgente !
-    TVA à 5% ? Seulement avec des règles bien précises !
Les associations catégorielles (Federmetano [Fédération Nationale des distributeurs et transporteurs de méthane] e Assogasmetano [Association Nationale des entreprises distributrices de GNV] qui nous le rappelons sont des associations des distributeurs de méthane qui défendent les intérêts économiques des propriétaires des réseaux de distribution) ont demandé à forte voix de faire rentrer le GNV dans le décret appelé sauve-facture pour bénéficier de la réduction temporaire de la TVA de 22% à 5%.
Il faudrait un observatoire dédier à suivre que toute la réduction aille à l’avantage du prix final.
Nous retenons fondamental qu’on définisse des limites bien précises pour la protection des consommateurs car sinon il n’y aurait rien de plus éloigné de l’opération transparence que l’on réclame haut et fort.
-    Entrepreneurs mal préparés
La sensation de ces jours-ci est que beaucoup de propriétaires d’installation ne sont pas préparés à gérer ce type de fluctuations et ces logiques énergétiques. Beaucoup de distributeurs ont encore une logique gestionnaire à caractère familial quand le marché se transforme exigeant des profils professionnels et managériaux typiques du secteur des combustibles pétroliers.
Nous avons assisté en quelques semaines à des variations de prix sans logique, des panneaux  dénués de sens affichés dans les stations, nous avons entendu des excuses manifestement inventées et dictées par l’embarras de ne pas savoir quoi répondre…

Cela ne veut pas être une critique mais la simple constation que le monde des pompistes n’est plus celui que l’écrivain « Marco Paolini » racontait dans « Les chiens du gaz » mais il s’est déplacé sur un plan où la gestion en bon père de famille ne suffit plus…
-    Quand retournera-t-on à la normalité ?
Personne n’a la boule de cristal pour pouvoir faire des prévisions sures mais aujourd’hui les estimations plus probables font une hypothèse de stabilité des prix à ces niveaux jusqu’à la fin de l’année pour ensuite commencer une lente et graduelle descente qui pourrait se stabiliser vers l’été 2022.
D’autres prévisions plus pessimistes prévoient une lente mais constante contraction des coûts qui pourrait remettre le gaz naturel vers une cote de 25-30€/MWh pas avant 2023.
La vérité est que les prix pourraient s’effondrer plus rapidement si au lieu de jouer au chat et à la souris avec la Russie, si nous décidions (au niveau européen) d’arrêter de faire des proclamations et qu’on se mettait de façon sérieuse à traiter avec Gazprom des contrats européens tant voulus par le Président du Conseil italien Draghi et par ailleurs tant battus en brèche par la sortante Merkel.
Géopolitique, comme précisément, nous l’avons largement raconté.

[NDLR, un décret du 12 mars 2019 autorise leself-service dans les stations GNV. C'est donc récent, la plupart des stations italiennes ont un pompiste pour servir le GNV, sur le sujet voir ce post de juin 2021 lien ici https://forum.gaz-mobilite.fr/topic/cb-574/?do=findComment&comment=3201)]

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Après le dernier (très long) des articles italiens du début de la crise en octobre, qui était assez complet, en faisant un résumé de la situation au niveau des stations italiennes, puis plus globalement sur la fixation du prix et enfin avec des ouvertures géopolitiques. 
Nous passons maintenant aux articles de décembre. Celui-ci est de  Francesco De Palo sur le site formiche.net, un site issu d'un projet culturel et éditorial qui publie également un mensuel
. L'article date du 06 décembre 2021 et concerne la position de l'Italie sur les questions du gaz. Il est disponible sur le lien suivant https://formiche.net/2021/12/metano-italiano-gas/  .

(traduction personnelle)

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Titre : Plus de méthane italien pour lutter contre les factures salées en attendant l'UE

 Sous-titre : Du moment qu'une descente des prix est très improbable (même si souhaitable) avant 2023, il peut se révéler utile d'essayer de comprendre quelles sont les voies alternatives. En un an, la dépense pour le gaz a augmenté de 250%. L'extraire en Italie coûte 5 cts au mètre-cube, l'importer coûte 10 fois plus. Et se l'Europe l'insère dans la taxonomie verte.

Corps de l'article En un an, de l’automne 2020 à aujourd’hui, la facture pour les entreprises et les familles est montée de 250% comme l’indiquent les données de l’autorité ARERA [Autorité de régulation des réseaux d'énergie et de l'Environnement}] . Le gaz est donc au centre de la vie quotidienne des pays, au-delà de la géopolitique, avec l’exigence pour les gouvernements d’interventions rapides avec des solutions. Du moment qu’il est très improbable (même si souhaitable), une baisse des prix du gaz naturel pour les entreprises et les familles italiennes avant 2023, il peut s’avérer utile d’essayer de comprendre quels sont les chemins alternatifs, en vue de la taxonomie de l’UE. En premier, en augmentant l’extraction de gaz des gisements italiens, mais sans de nouveaux forages. L’avantage serait double : d’un côté, on réduirait les importations de l’étranger et de l’autre, on maintiendrait constant le volume de consommation aussi dans le but de rentrer dans les paramètres des accords de Paris. 
Dans le sous-sol italien, il y aurait au moins 90 milliards de mètre cube de méthane, qui a un coût d’extraction d’environ 5cts le mètre cube, tandis que l’Italie pour importer du gaz des autres pays non en proximité dépense entre 5à et 70 cts le mètre cube. Les besoins italiens se montent à 75 milliard de mètre cube l’an. Dans les premiers 8 mois de 2021, ont été utilisés 53,2 milliards de mètres cubes, avec +6,8% par rapport aux 9 premiers mois de 2020. De ces 53,2 milliards de mètre cube, seulement 2,48 proviennent des gisements en Emilie-Romagne, Basilicate, mer Adriatique et Sicile. La majeure partie des importations proviennent de la Russie, de l’Algérie et du gazoduc Tap [gazoduc Trans-Adratique  de la frontière greco-turque traverse la Grèce, l'Albanie pour arriver en Italie dans la province de Lecce dans la région des Pouilles] 
Le premier pas, si on voulait regarder ce scénario, serait celui d’essayer de mettre à niveau les installations existantes, avec la possibilité de ré-activer les réserves fermées depuis des années : il faudrait environ 322 millions pour doubler la production de l’année de 800 millions à 1,6 milliards de mètres cubes. Mais si quelques réserves se trouvent à sec, d’autres gisements non et on pourrait exploiter du gaz s’il n’y avait pas des recours et interdits qui l’empêchent. La seconde phase pourrait être d’imaginer de nouvelles perforations, mais il s’agirait dune action successive à la première citée au moins pour une question de logique méthodologique.
Deux passages qui s’insèrent à l’intérieur des stratégies de l’UE occupée à établir la taxonomie pour la finance soutenable. Il s’agit, comme c’est connu, d’une sorte de classification par activité économique privée qui leur donne un permis « vert » donné sur la base de paramètres contenus dans la stratégie européenne de décarbonisation. Avec cet instrument, on offrira aux entreprises et aux investisseurs un indicateur pour valoriser quels investissements sont en ligne avec les objectifs de l’UE sur le climat et lesquels non.

Les paramètres sont contenus dans les lignes directrices, c'est-à-dire une diminution de 55% des émissions d'ici 2030 et zzéro émission nette d'ici 2050. Au moment où l'Union Européenne devrait insérer aussi les investissements dans le nucléaire et le gaz dans la liste des activités économiques soutenables. Demain, à l'occasion de l'Ecofin, il y aura un échange de points de vue des parties prenantes, avec le regard du nouveau gouvernement allemand.

Le gouvernement, pour amortir le sauve-facture, doit réserver un milliard en plus par rapport aux attentes, utilisant les ressources non utilisées de l'Irpef [impôt sur le revenu] qui représentent environ 700 millions et d'autres fonds disponibles pour les 300 millions restant. Dans la manœuvre, il y a déjà 2,5 milliards. Commentant cette décision, le numéro 1 de l'Eni [groupe pétrolier italien], Claudio Descalzi, à l’occasion du World Energy Outlook avait observé que les contributions et aides sont bienvenues "mais nous devons penser que l'unique solution ensuite est d'augmenter les volumes de gaz qui arrivent, car si l'offre augmente, le prix de la demande descend".

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Nous continuons avec les articles de décembre des sites italiens autour de la crise actuelle du gaz et GNV. Celui-ci est de  Fabio Orecchini sur le site Repubblica.it, le site du quotidien italien. L'article date du 21 décembre 2021 et concerne la question des carburants biogaz. Il est disponible sur le lien suivant  https://www.repubblica.it/motori/sezioni/attualita/2021/12/21/news/la_svolta_dei_biocombustibili_ecco_perche_e_un_occasione_da_non_perdere-330989420/.

(traduction personnelle)

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Titre : Le virage des biocombustibles. Une occasion à ne pas perdre.
Sous-titre : Pour libérer le GNV et GPL de la filière des combustibles fossiles, il y a besoin d'investissements. La position des associations et études scientifiques.

Corps de l'article Un futur possible existe vers des émissions zéro pour les combustibles gazeux. Mais cela risque d’être freiné par la course même aux zéro émissions. Cela semble être un jeu de mots, et pourtant c’est la réalité.
Pour libérer le méthane et le GPL de la filière des combustibles fossiles, les libérant ainsi du péché originel des émissions de CO2, il y a besoin d’investissement pour le développement du bioGNV et du bioGPL. Les 2 biocombustibles sont déjà présents sur le marché italien, grâce à des plateformes de production nationale, avec une plus grande diffusion pour le biométhane et des premières expériences pour le bioGPL. Dans l’état actuel, cependant, la mise à l’écart des voitures avec moteur à combustion interne envisagée pour 2035, selon les associations catégorielles, n’offre pas la prospective nécessaire à la réalisation de nouvelles installations et à la mise au point de nouvelles technologies dans le domaine du gaz.
« 30% du GNV distribué sur notre marché – explique Dante Natali, président de Federmetano [Fédération Nationale des distributeurs et transporteurs de méthane]  est déjà constitué de biométhane. Il y a les conditions pour arriver à 100% dans un bref délai, vu que le résultat actuel a été atteint en seulement 3 ans. Si on ne fait pas ce passage, on perd l’occasion d’exploiter les 1500 points de ravitaillement de GNV existant en Italie pour soutenir la transition énergétique utilisant un combustible qui détruit les émissions de CO2 ».
Le bilan environnemental favorable, en terme d’abaissement des émissions de gaz à effet de serre, est confirmé par de nombreuses études scientifiques indépendantes. Si produit à partir des déchets zootechniques, le biogaz non seulement met à zéro les émissions qu’il y aurait eu utilisant des combustibles fossiles, mais de plus, baisse les émissions globales de gaz à effet de serre, vu qu’elle évite la dispersion directe des élevages.
Même le GPL, aujourd’hui, constitué de propane et butane d’origine fossile, a, à disposition, plusieurs voies technologiques pour devenir bio. Une est déjà réalisée dans la bio-raffinerie Eni de Gela [Sicile], qui, du cycle de production de biodiesel, fait sortir aussi du biopropane, avec lequel, elle fournit le marché régional sicilien de GPL. L’autre est en cours de mise au point technologique, est passe par la production de dimethylether à partir de gaz de synthèse obtenu à partir de la biomasse.
« Sur le GPL, notre idée – affirme Andrea Arzà, président de Assogasliquidi-Federchimica [Assogasliquidi est l'association de Federchimica - Fédération Nationale de l'Industrie chimique - qui représente les entreprises productrices, importatrices et distributrices de GPL et GNL pour usage combustible ou carburant]– est de pouvoir arriver dans une période de quelques années à un mélange composé de 60% de l’actuel carburant, et 20% de bioGPL et de 20% d’un produit renouvelable comme le dimethylether. Mais pour valoriser les activités de recherche, l’Etat et l’Union Européenne doivent garantir des choix basés sur des critères de neutralité technologique et des analyses des émissions sur tout le cycle de vie ».
Il existe, en outre, la voie fascinante de l’hydrogène, qui permet aux combustibles gazeux d’arriver aux zéro émissions totales. La production d’hydrogène à partir de sources renouvelables et son utilisation dans des véhicules avec des piles à combustible représente l’autre voie, en plus de l’électricité et les batteries, pour arriver à une traction électrique et à l’élimination du moteur à combustion interne et de son haï tuyau d’échappement. L’hydrogène peut en outre alimenter toutes les technologies énergétique existantes, de la turbine pour la production électrique aux moteurs à combustion interne.
Les opérateurs de gaz actuels semblent sceptiques, probablement parce que l'adoption de l’hydrogène réclamera des investissements et une complexité des installations bien au-delà de l’adaptation des solutions actuelles aux biocombustibles. Mais avec la disparition des moteurs à combustion interne des autos, bus et camion, l’hydrogène sera vraiment l’unique alternative.

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Merci pour l'article et surtout la traduction 😉

 

Je pensais les italiens plus pragmatiques sur le coté énergie. 

Le fait de vouloir mettre en avant le GPL ou (pire) l'hydrogène, çà me semble un retour en arrière par rapport à l'utilisation du GNV bien installée dans le pays.

Quid de la production de BioGNV en Italie ? Il existe quand même un grand secteur agricole national ainsi qu'une industrie alimentaire massive, ces deux domaines sont bien des sources de matières pour la méthanisation.

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 @Bac concernant l'Italie et le biogaz, j'ai mis du temps à répondre car finalement cela a été difficile de trouver l'information.

Côté nombre de méthaniseur, selon les données de France Biométhane (lien ici https://france-biomethane.fr/wp-content/uploads/2019/12/201912_Sia-Partners_France-Biométhane_Benchmark_Europe_Biomethane_vfrancais-1.pdf), on a le graphe suivant - données 2018 :

Unite-Biogaz.jpg.cf1be465eaabfef0f44820f8a9c72ab7.jpg

L'Allemagne est largement devant avec presque 11000 unités, l'Italie vient ensuite avec un peu moins de 2000 unités.

Mais si l'on considère les points verts, c'est-à-dire le taux de valorisation en biométhane, l'Italie est très bas, puisque c'est la Suède qui est en tête avec environ 25%. En quantité, ce sera l'Allemagne, car malgré son plus faible taux, vu le nombre total d'unité, la quantité valorisée en biogaz y reste plus élevée.

Issu de la même source, il y a un autre diagramme intéressant sur la nature des entrants dans ces méthaniseurs (données 2018).

Biogaz-Intrants.jpg.6333f80008c3d524708cc29c0c241f5b.jpg

On constate que l'Italie (tout comme la France) était vertueuse en 2018, c'est-à-dire qu'elle n'utilisait quasiment pas les cultures à vocation énergétique, comme c'est le cas au Royaume-Uni et surtout en Allemagne, détournant ainsi les terres de leur vocation agricole alimentaire. La collecte des déchets organiques auprès des habitants est bien diffusée dans le pays et on en voit les conséquences sur la place de ces déchets dans la quantités des entrants.

En Italie, fonction aussi de l'évolution de la législation, il y a beaucoup de petits méthaniseurs (ce rapport de l'IFRI de 2019 étudie le biogaz et biométhane dans 3 pays : Danemark, Allemagne et Italie, mais aussi avec l'évolution de la législation lien ici  https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/mathieu_eyl-mazzega_biomethane_2019.pdf).

Et les différentes mesures au cours du temps ont orienté évidemment l'utilisation des méthaniseurs. Ainsi pour l'Italie (voir cet article de janvier 2021 intitulé "The Role of Bioenergy in Italy in the Transition towards a Bio-based Economy" lien ici https://www.researchgate.net/publication/350731985_The_Role_of_Bioenergy_in_Italy_in_the_Transition_towards_a_Bio-based_Economy), on a en 2018 pour l'utilisation du biogaz :
Pour les réseaux de chaleur : 81,6%  /  pour l'électricité : 18,4% / pour le bioGNV moins de 0,01%

 

Il en résulte une part du bioGNV dans le GNV consommé en Italie de seulement 9% environ.
On le retrouve dans un article de la rubrique Actus du site gaz-mobilite.fr de Michaël Torregrossa de mai 2020 (lien ici https://www.gaz-mobilite.fr/actus/biogaz-represente-17-pourcents-consommation-gnv-europe-2607.html) avec une carte d'Europe représentant la part de bioGNV dans le transport : 17% pour la France, 50% pour l'Allemagne et 100% pour le Danemark !!

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@Gazor, c'est une bonne question : le taux de valorisation en biométhane du graphique.
Sous le schéma associé du document original, il est indiqué : "En termes de valorisation du biogaz on distingue 2 grandes orientations :
l’utilisation du biogaz dans des CHP (Combined Heat and Power) ou l’épuration en biométhane
."

Pour bien comprendre, voici un graphique issu du site Auvergne-RhônesAlpes- Energies Renouvelables (lien ici https://www.enrauvergnerhonealpes.org/fileadmin/user_upload/mediatheque/enr/Documents/Biogaz/RESSOURCES/Presentation_methanisaton.pdf).

ValorisationMethanisation.jpg.ecdf2c46f12ebbaaccdfe5c9967d26e0.jpg

(C'est moi qui ai ajouté les lettres a,b et c en rouge - et la suite est en partie du copier/coller du lien précédent).
Le biogaz issu du digesteur du méthaniseur est un gaz constitué majoritairement de méthane (CH4), et dans une moindre mesure, de dioxyde de carbone (CO2) et d’autres gaz en trace. La valorisation énergétique du biogaz se fait majoritairement par deux grandes voies technologiques :
• (voie b du graphique) La cogénération : le biogaz est envoyé dans un moteur de cogénération ou une turbine qui le transforment en électricité et chaleur ; L’électricité produite est injectée sur le réseau électricité et est vendue à un tarif préférentiel garanti pendant 20 ans. (c'est le CHP de la légende reportée au début de ce post).
• (voie a du graphique) L’épuration : le biogaz est épuré pour atteindre un taux de méthane de 97% ou plus et devenir du biométhane. Il est alors injecté dans les réseaux de gaz naturels classiques. Il est ensuite utilisé comme gaz naturel dans des process industriels, pour le chauffage des habitations ou pour servir de carburant aux véhicules roulant au Gaz Naturel Véhicule (GNV). Le biométhane injecté bénéfice d’un tarif d’achat préférentiel garanti sur 15 ans.
• (voie c du graphique) combustion directe du biogaz dans une chaudière,
• voie mixte  valorisation mixte du biogaz en cogénération et en bioGNV directement sans injection dans les réseaux. 

 

Donc dans le graphique du post précédent, je pense que le taux de valorisation du biométhane (le point vert clair pour chaque pays) est le taux de biogaz qui passe par la voie a (et qui servira à être injecté dans le réseau pour alimenter les stations GNV mais surtout pour alimenter les arrivées en gaz des logements ou pour du chauffage également. Donc le point vert n'est pas seulement le bioGNV carburant des stations. 
(Attention, ce que j'écris là, c'est ce que je comprends 3858.gif en cherchant dans les documents, mais je ne suis pas spécialiste, je peux me tromper)

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Ah oui, là, merci Alberi, c'est beaucoup plus clair. Je comprends aussi les choses de la même façon. Donc même si le taux de valorisation du pays est faible, ce n'est pas grave. En effet, le "reste" est valorisé pour créer de l'énergie propre mais autrement (électricité par exemple). Aussi, comme je le disais dans mon message de bonne année, il est primordial, de développer la méthanisation le plus vite possible. Cela augmentera notre indépendance énergétique sans limite de temps. Cela stabilisera les prix et donc celui du GNV tout en créant de l'emploi dans nos campagnes. Je ne vais pas faire ici le catalogue des avantages mais si quelqu'un voit un gros défaut, c'est le moment de le dire.  

Il faut, selon moi, que ce thème devienne un sujet majeur de la campagne présidentielle.      

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Merci pour tout ce travail de recherche d'informations qui contribue à nous familiariser avec un vocabulaire spécifique.

Il aura suffi de quelques mois d'une crise énergétique aux allures de choc pétrolier pour nous mettre la tête à l'envers et bouleverser notre modèle économique qu'on croyait  jusque là inébranlable.

Du jour au lendemain on se retrouve dépendant du gaz de Vladimir alors qu'on croyait avoir diversifié les sources d'approvisionnement.

Il faut croire que le salut de l'ensemble de la filière du GNV réside dans la méthanisation si l'on veut continuer à s'alimenter en bioGNV de manière durable au sens propre et au sens figuré.

 

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Cette crise aura quand même pour effet salutaire une prise de conscience de notre dépendance au gaz importé de certains pays incertains.  Il faut maintenant en tirer les leçons en investissant massivement dans la production locale que cela soit en France et ailleurs en Europe. Tout comme pour l'électricité, nous avons aussi besoin d'un réseau de gazoducs européens important qui puissent nous permettre d'échanger facilement du biogaz avec les pays voisins (ce qui n'est pas encore le cas). Enfin ces deux priorités ne doivent pas être réalisées seulement en 2050 mais le plus rapidement possible (d'ici quelques années).  

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